• 24/04/2011 : Trail des Citadelles

    Après une semaine d'acclimatation bien ardue, vous avez vu quelques images ... Nous sommes fin prêts ... Enfin presque....

    En ce beau (gris mais sec) dimanche de Pâques, avec Phil, nous nous sommes levés vers 5h30 pour prendre un ptit dej bien copieux dans ce havre de paix qu’est notre gîte le 16 : café, tartines, riz au lait, jambon, fromage, quel pied ! Notre reporter Hub s'est levé tout de même à 6h pour nous suivre, respect au reporter officiel et professionnel.

    La veille, il a plut toute la journée, même si la météo du jour est clémente, on risque de salir nos godillots….. Chouette !

    Puis vers 7h15, nous voici au départ, nous sommes 1/2 heure en avance, mais cela permet de se mettre dans l'ambiance.

    7h50, c'est le briefing, consigne de sécurité, et Michel nous annonce qu'il y aurait un peu de boue.

    Héhé, c'est les citadelles, on y est ! On regarde les coureurs autour de nous, il semble qu’il y ait du lourd, du vrai, du montagnard.

    8h, c'est le départ dans la joie, et sous l'hymne des Citadelles, Phil et moi restons concentrés, notre photographe nous a passé une consigne, faut pas la louper : "restez sur le coté droit". Disciplinés, nous saluons Hub avant de disparaitre vers les montagnes ariégeoises.

    A la sortie de Lavelanet, le rythme est rapide, parfois du 11km/h, houla, c'est trop pour moi, heureusement, les premières montées vont rapidement remettre tout le monde à une juste allure. Très vite il fait chaud, et au bout de 500 m dans le premier monotrace montant, je m’arrête pour me désapper d’une couche. Phil poursuit devant.

    Première vrai montée, la crête de Madoual, elle passe bien, le moral est là, par contre dès la descente vers le bas de Montségur, Ouille ! Le genou droit est douloureux. Je ralentie, et descend en dedans, pas plus de 10km/h (c’est un peu frustrant, moi qui aime descendre ….).

    15 minutes en avance par rapport au timing prévu j’arrive sur le replat avant la grimpette raide de Montségur, pas de Phil à l'horizon, je me dis qu’il tourne bien le gaillard, impec. La montée passe bien, mes bâtons me permettent de ne pas trop charger sur mon genou dans ces grandes marches de rochers. Heureux, je parviens à la citadelle, et hop cela mérite de fêter cela. Je sors une bonne crème de marron (C.F. pour les connaisseurs^^) … Je ne comprends pas, une coureuse qui était à coté de moi était plutôt amusée de me voir festoyer ainsi.

    Quelques courtes minutes plus tard, j’entame la descente… Et là …Ben le genou fissuré se fait sacrément rappeler à ma mémoire. Je décide donc de gérer au maximum, l’objectif est de finir et de profiter de la ballade, pas de battre mon temps de 2010. Je vais tout doux, n’hésitant pas à marcher par moment. A partir de ce moment, toute la course sera un compromis entre envie de courir et la volonté de protéger le genou. Durant la descente, je croise mon Phil qui achève sa montée, je l’ai doublé sans le voir quand à son tour il a retiré sa veste …. Comme quoi, la tête dans le guidon on ne voit pas tant de choses que cela ….

    Plus tard, j’arrive au ravito de Montferrier : saucisson, coca … Un moment bien agréable. Je surprends les quelques mots d’un coureur à une organisatrice : « vous pourrez dire à ma femme que je suis passé, je suis un peu en avance…. » … Je regarde son dossard …ben c’est le premier (ou le deuxième) du 73 km, il a 30 bornes de plus que moi dans les gambettes et est frais comme un gardon. Impressionnant.

    Rassasié, je repars vers Roquefixade, le trajet qui permet de rejoindre le village au pied du château comporte quelques côtes qui sans être violentes font tout de même mal aux guiboles. A la sortie du village, quel plaisir de retrouver des supporters, ma fillote, les parents. Ca redonne un sacré coup de fouet avant d’entamer la rude ascension du château et de la crête. Comme prévu, la côte se monte doucement, à un pas régulier … J’en profite pour savourer ce panorama exceptionnel. Puis sur la crête, une surprise de taille, un gars me rejoint facilement, Eric, un pote de 30 ans, un pote de collège ! Incroyable ! On court un moment ensemble sur le plat, et on se promet de se retrouver plus tard, c’est bien sympa. Dès que le chemin devient descendant, je le laisse aller devant, moi je me cale à une toute petite vitesse.

    S’ensuit le ravito de Roquefort, je savoure la soupe et les encouragements familiaux. Je rassure tout le monte, j’ai mal, mais j’ai le moral et le genou tient, et je finirai la course. Tranquille, je repars, direction les gorges de Péreille, la montée sur Pereille d’en Haut, puis la redescente sur Raissac.

    Au check point de Raissac, un organisateur bipe mon dossard, et me dit en rigolant : « prends la route c’est plus rapide ! ». Oui, le bougre, il connaît certainement le mur de Raissac. C’est un monotrace droit, long qui montre droit dans la montagne. Une vrai bavante, j’ai du m’arrêter une dizaine de fois dans cette montée, qui en plus s’est effectuée sous un soleil bien chaud …trop chaud pour moi-même. A un moment, je me fais doubler par un jeune homme qui doit être au moins V3, je l’entends expliquer à son acolyte de course qu’il n’a loupé que 2 fois les Citadelles, et qu’il a bouclé un bon paquet de fois la diagonale des fous … Hum … Je crois que je vais me mettre au macramé pour de bon ! Amusant, je vais le re-doubler plus loin sur la crête, non pas qu’il était fatigué, mais il était à l’arrêt pour ….. attendre son épouse ! …Ben oui, s’il ne l’attend pas, il n’aura pas sa bière …..

    Une fois en haut de la montée, s’ensuit 4 km sur un magnifique monotrace en crête, mais le sol est rocheux, accidenté et les mouvements de jambes me font un peu forcer sur le genou, du coup, malgré mes bâtons, je ne savoure pas à fond cette superbe partie. Puis enfin, j’arrive à la croix blanche, synonyme d’arrivé à 400/500 mètres, mais aussi d’une descente terrible qui classiquement voit un nombre de coureurs impressionnant finir sur les fesses ou dos au sol. Heureusement, cette année étant plus sèche, l’adhérence est à peu près la, et j’arrive à descendre sans tomber. Sur la dernière portion, les organisateurs avaient installé une corde, j’ai préféré assurer mes appuis avec mes bâtons, plutôt qu’une corde susceptible de bouger si un autre coureur l’attrape. Au final, je passe le dernier raidillon doucement, mais sans gadin, et tout cela sous les encouragements familiaux et hardesques (à prendre au sens animalier et non au sens cinématographique, hein !).

    Enfin, éreinté, c’est avec une joie terrible que je fais les derniers 100 m main dans la main avec ma fillotte et que je passe la ligne d’arrivée.

    Un peu plus tard, mon poto Phil arrive, lui aussi bien rincé, et c’est ensemble que nous nous rinçons le gosier avec cette bière bien fraiche tant attendue. Voilà, ça c’est fait !

    Les Citadelles nous ont encore une fois cette année donné une dose d’émotion terrible, et pour une fois, la météo était avec nous. Je tiens à faire un grand merci à nos supporters, Papy, Mamy, les filles, Hub et Andrée, car vos cris nous donnent à chaque fois un sacré coup de boost.

    Qq chiffres pour les amateurs:

    • d'abord les laies
      • 20 km
      • 1000 m D+
      • 3h33 pour Marie
      • 3h34 pour Ciloute

    Bravo les filles !

    • et les sangliers
      • 40 km
      • 2000 mD+
      • 8h08 pour le Loub
      • 7h18 pour ma pomme (par comparaison, j’avais mis 6h30 l’an passé).

    Quelques photos de la harde, allez c'est parti !

    La veille, préparation du sac, "voyons, combien de pates de fruits ?"
     
    Sortie de Roquefixade, avant la montée au chateau, votre blogueur économise ses forces.
     
    Le Loub au même endroit, la concentration est là, la détermination est là, Forza le sanglier !
     
    Pendant ce temps, nos guerrières arrivent au bout du 20 km avec classe et élégance ...
    Et peintures de guerres locales
     
    Arrivée du 40 km, la pente est raide, les jambes aussi.
    (oui il pleuvait un peu à l'arrivée ^^)
     
    Le bonheur d'un sanglier qui termine avec sa fille.
    Quelle fierté !
     
    Le loub arrive à son tour, il utilse la corde ..ohoh ca tangue ...
     
    Le Loub en termine aussi, ce sourire de l'exploit accompli. Bravo mon Phil !
     
    "Hey mon Philou, on l'a mérité hein ?"
    "Ouai, grave !"
     
    "Rhaaaaa .... Quelle est bonne !"
     
    La Dream Team des Phacochères !
     

    On était la haut ....

    La vidéo officielle du trail : Ici


  • Commentaires

    1
    Pierrick
    Lundi 9 Mai 2011 à 22:30
    Génial, ça donne envie.
    C'est promis je le fais l'année prochaine.
    Cécile, tu peux t'entraîner en faisant 2 fois par semaine la tour Montparnasse par les escaliers, moi je préfère les montagnes
    Bons baisers aux sangliers du pays de l'ours
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